Retour sur la conférence donnée par le Dr Michel Habib, neurologue au CHU de Marseille, dans le cadre de la 15e journée nationale des Dys sur l’état des lieux de la contribution de la neuro-imagerie cérébrale à la compréhension des troubles du neurodéveloppement présent chez les DYS.
Prêt·es pour un peu de Neuroscience ?
Cet article décrypte pour les non-scientifiques l’intervention du Docteur Habib. Nous encourageons les plus scientifiques à la visionner pour plus de précisions. N’étant ni neurologue, ni scientifique, nous avons volontairement mis de côté les aspects les plus pointus, afin de rendre cet article le plus accessible à lire pour les parents d’enfant DYS.
La DTI (Imagerie de Tenseur de Diffusion) pour cartographier les circuits cérébraux de l’apprentissage
Docteur Habib a évoqué une méthode d’IRM : la DTI, c’est-à-dire l’Imagerie de Tenseur par Diffusion qui a pour caractéristiques de tracer, par couleurs différentes, certains faisceaux du cerveau. Elle révèle la qualité de la connectivité entre les différentes régions du cerveau, et établit une cartographie de l’ensemble des circuits cérébraux. Certains des circuits spécifiques, comme celui de la lecture, ou de l’écriture se spécialisent au fur et à mesure du développement et peuvent dysfonctionner.
Le « faisceau arqué » : marqueur génétique de la dyslexie
Par exemple, concernant la dyslexie, il a été montré que certains de ces faisceaux sont mal organisés, mal structurés, et notamment le « faisceau arqué » qui est considéré comme étant un marqueur génétique de la dyslexie. Il ne sert pas de diagnostic mais aide à comprendre le fonctionnement du cerveau.
Le faisceau arqué, qui unit les régions postérieures (sensorielles) et antérieures (motrices) de l’hémisphère cérébral transmet les informations cruciales au fonctionnement du langage et de la lecture. Son volume et sa structure sont significativement altérées chez l’enfant et l’adulte dyslexique. Cette particularité est présente même avant l’apprentissage de la lecture. Donc ce n’est pas le manque d’expérience en lecture qui la cause, mais l’inverse. Ce faisceau peut se reconstituer après une rééducation.
La musique et la danse comme pistes thérapeutiques pour les DYS
Et enfin, Docteur Habib conclut son intervention en évoquant deux pistes thérapeutiques pour faciliter cette connectivité : la musique et la danse. Elles peuvent agir en complément des interventions classiques de professionnel·les de santé, améliorer certains comportements et favoriser une restructuration de certains faisceaux.
Retrouvez la conférence intégrale du Dr Habib en vidéo.
Article écrit par Stéphanie Ebokolo – O’teur coaching
Coach consultante en Accompagnement scolaire et Mobilité professionnelle Publics DYS