Retour sur la conférence donnée par le Dr Mario Spéranza, pédopsychiatre à l’hôpital et professeur à l’université de Versailles, dans le cadre de la 15e journée nationale des Dys le 9 octobre 2021 sur le TDA/H en 2021 par notre coach Stéphanie.
TDA/H : état des lieux en chiffre
Quelques chiffres :
- 12 ans avant de discerner les symptômes.
- 2% des enfants dans le monde sont concernés.
- 4,7%, soit 150 000 enfants en France.
Qu’est ce qu’un TDA/H ?
Le docteur Spéranza a rappelé la « dyade ou tryade symptomatique » avec le trouble attentionnel, celui de l’hyperactivité et celui de l’impulsivité.
Il a défini le TDA/H comme étant « un trouble développemental de la régulation de soi ». Il a bien insisté sur le fait que le « problème » n’est pas le comportement, mais la capacité de l’enfant ou de l’adulte à réguler ce comportement.
En effet, l’auto-régulation est définie dans l’article « ADHD nature et self control » (Russel A ; Barkley), cité par le docteur Spéranza, comme “l’adaptation du comportement aux variations du contexte, entre prédispositions de l’enfant (tempérament) et exigences/réponses de l’environnement”.
Les personnes ayant un TDA/H ont un déficit de contrôle de certaines des grandes fonctions exécutives comme : la planification, la capacité à s’adapter au changement (flexibilité mentale), à retenir les informations (mise à jour de la mémoire), à résister à la tentation des distracteurs (l’inhibition). Ces 4 fonctions exécutives, entre autres, permettent d’obtenir la « compétence » de s’adapter aux contextes.
En plus de la « dyade ou tryade », il y a un certain nombre de facteurs associés : tels que les troubles des apprentissages qui représentent 1/3 des enfants porteurs du TDA/H, une grande instabilité émotionnelle, une difficulté de sommeil ainsi que des difficultés dans les interactions et les interfaces sociales. Ces facteurs ne font pas partie du trouble mais sont au cœur des difficultés d’adaptation.
Comment mieux vivre avec le TDA/H ?
Le docteur Spéranza a exposé quelques solutions, et notamment, celles non pharmacologiques. Il a évoqué les interventions comportementales, les neurofeedback, les stratégies de remédiation cognitives ou métacognitives.
Il a notamment évoqué l’importance de prioriser les stratégies métacognitives afin de favoriser l’acquisition de stratégies d’apprentissage, et l’amélioration des habiletés d’auto-régulation comportementale et cognitive.
C’est là que le coaching peut être d’une grande aide. Il permettra d’intervenir sur 2 axes : sur l’environnement de vie du porteur de TDA/H (scolaire, professionnel, personnel) et également, via des stratégies pour aider au contrôle de soi. Il aidera le porteur de TDA/H à prendre conscience du fonctionnement de son cerveau, de son inconfort subi, pour ensuite envisager des solutions concrètes au quotidien pour renforcer son contrôle de soi.
Retrouvez la conférence intégrale du Dr Spéranza en replay sur la chaîne YouTube de la FFDys.
Article écrit par Stéphanie Ebokolo – O’teur coaching
Coach consultante en Accompagnement scolaire et Mobilité professionnelle Publics DYS