Vous souhaitez en savoir plus sur les TND et les différentes catégories de troubles DYS ? J’ai trouvé personnellement l’intervention du Docteur Alain Pouhet, sur la situation des TND très édifiante. En voici quelques moments forts :
Quelques mots sur les troubles Dys
Après avoir présenté les 6 groupes de TND, il distingue 3 catégories de troubles DYS :
- Ceux qui se réfèrent aux troubles des apprentissages fondamentaux, englobant le déficit de la lecture, de l’expression écrite et du calcul (dyslexie, dysorthographie, dyscalculie, dysgraphie) ; Ceux-ci sont des « symptômes et non des diagnostics ».
- Ceux liés aux fonctions cognitives ciblées telles la Dysphasie et la Dyspraxie. Ce sont des diagnostics de déficits cognitifs, responsables de situation de handicap ou de handicap en cascade.
- Et enfin, les troubles DYS liés aux fonctions cognitives ayant des conséquences transversales à la fois lors des apprentissages mais aussi au cours de la vie quotidienne, tels les troubles dysattentionnels ou dysexécutifs, dysmmésie. (TDAH).
Un même trouble cognitif peut entrainer de nombreux symptômes scolaires, sans pour autant être une comorbidité. Docteur Pouhet a mis en garde contre l’appellation « multidys ». « Il y a comorbidité quand il y a 2 diagnostics différents. Ce n’est pas une accumulation de symptômes ». Par exemple, un TDAH aura des conséquences sur l’ensemble des apprentissages avec une « coloration » particulière.
Et de conclure cette partie par : « Les mots en DYS correspondent à des réalités différentes avec des conséquences différentes. Et de poursuivre : « Quand on accepte l’existence des TND, on affirme que ce qui explique le mieux les symptômes de l’enfant, c’est une atypie cognitive, une atypie développementale, même s’il y a quelque chose d’autres associé. »
Quelques critères du DSM5
Le DSM 5 décrit pour chaque type de TND des critères objectivés et mesurés communs. Docteur Pouhet en a mis 3 en valeur.
Il s’est attardé sur celui qui est souvent oublié : le fait que les TND interfèrent gravement et durablement. C’est une réalité commune à tous les TND.
Conformément à la définition de la MDPH de la loi de 2005, du handicap, les TND impactent une « limitation d’activité cognitive entrainant une restriction de la participation à la vie en société, et à la vie de tous les jours, en raison d’une panne cognitive ou selon Michele Mazeau, d’un dysfonctionnement génétique ».
Pour illustrer :
« Si la participation d’un élève en classe est liée à la compréhension d’une consigne écrite, alors qu’il a un trouble cognitif méta phonologique, (trouble primaire), qui entraine une dyslexie phonologique, (trouble secondaire), alors il est en restriction de participation. Si on lui lit la consigne, on lève la situation de handicap ». C’est une situation « double tache ».
Troisième point fort : les préconisations
L’évaluation de l’intensité des troubles, orientera soit vers la rééducation soit vers le contournement,
soit vers les 2.
- La rééducation vise à diminuer le déficit, à aider le cerveau de l’enfant à changer, sachant
qu’il est génétiquement mal programmé. - Le contournement, quant à lui, (lire à la place de l’élève ou utiliser un outil etc..), vise à diminuer la situation de handicap, impose des aménagements de l’environnement et de l’entourage afin de faciliter la vie scolaire des enfants.
Pour favoriser l’inclusion, l’idée est de trouver des mesures qui mettent le plus grand nombre d’enfants le moins en difficulté possible en s’adaptant d’emblée aux difficultés qui pourraient exister. En voici quelques suggestions : l’amélioration de l’extraction des informations, en favorisant la modalité de réponse la plus adaptée, (l’oral/l’écrit), en améliorant la disponibilité pour faciliter le raisonnement dans le cadre du TDAH, en utilisant un langage moins élaboré ou en fractionnant des informations s’il y a des troubles de la mémoire.
En conclusion :
Docteur Pouhet rappelle l’importance de révéler « les points forts de la personne ayant un TND », pour l’aider à réussir sa scolarité, et son employabilité. Cette dernière idée reboucle à nouveau sur la pertinence de réaliser un accompagnement lors d’un coaching scolaire et professionnel.
A très vite,