
L’autisme
L’autisme fait référence aux troubles envahissants du développement (également appelés troubles du spectre de l’autisme). Le terme « envahissant » signifie « profond » ou « aigu ».
Il n’existe pas un autisme mais des formes d’intensité et de manifestations variables.
On peut donc évoquer des caractéristiques communes mais chaque personne est différente et pourra présenter tout, ou une partie de ces indicateurs et avec des degrés d’intensité variable.
On définit généralement l’autisme ainsi :
« Trouble du développement neurologique caractérisé par une altération des interactions sociales (repli pathologique sur soi), de la communication (langage) et du comportement. Au figuré, par exagération : déni de réalité qui pousse à s’isoler et à refuser de communiquer, et particulièrement, d’écouter autrui. »
Pour simplifier…
Il faut retenir que l’autisme va toucher des domaines regroupés sous le terme de triade :
- Les intéractions sociales
- Les centres d’intérêt limités et stéréotypés
- La communication verbale et non-verbale
Ces dernières années, on a démontré qu’ils pouvaient apprendre des quantités de choses, en fonction de leur potentiel propre. Les caractéristiques de ces troubles peuvent changer au cours du développement de la personne, aussi bien en nature qu’en intensité, même à l’âge adulte.
Les premiers signes apparaissent chez le jeune enfant : pas d’interaction du regard avec les parents, il ne répond pas à son prénom lorsqu’on le sollicite, il ne sollicitera pas l’adulte sauf s’il a besoin d’attraper un objet par exemple. Le langage peut ou non être tardif. Certains enfants auront davantage tendance à crier de façon inhabituelle. Le toucher peut être ressenti comme intrusif.
Au niveau de l’activité symbolique, du jeu, il est plutôt rare et on observe surtout :
- Des mouvements moteurs répétitifs
- Un manque de curiosité et d’exploration de l’environnement
- Les objets sont utilisés de manière inhabituelle, portés à la bouche, alignés
- Il y a un attrait particulier pour tous les objets qui tournent
- Plus tard on voit des enfants qui ne peuvent jouer seuls à se raconter des histoires, ni ne peuvent jouer avec leurs camarades
- Un manque d’imitation
Selon les troubles et leur intensité il peut être difficile d’envisager une scolarité en milieu ordinaire mais si cela est possible il vous faudra demander à ce que des aménagements soient proposés au quotidien :
1. Ménager des espaces de repos et des temps de solitudes
2. Anticiper tous les changements
d’emploi du temps, de personnes…
3. Rassurer
4. Expliquer
Ne jamais oublier que l’implicite et les sous-entendus sont incompréhensibles pour votre enfant. Par exemple si vous appelez votre enfant dans un magasin sans lui dire « viens » il peut ne pas vous rejoindre car la consigne est implicite.
5. Expliquer aux enseignants et aux camarades
car même s’il y a peu d’interactions et qu’aucune émotion ne transparaît elles sont là et existent bel et bien. Ce n’est pas parce que votre enfant ne manifeste pas ses ressentis par des sourires, des larmes qu’il n’en n’a pas !
On parle également d’autisme Asperger
Celui-ci va se qualifier par les caractéristiques précédemment citées mais également par un Qi (même si cela n’a que peu de valeur scientifique) très élevé. Les enfants et adolescents porteurs de ce type d’autisme seront surprenants de par leur savoir encyclopédique notamment sur des sujets qui les passionnent et par leur étonnante mémoire.
Attention cependant, nous ne sommes pas dans la caricature du film Rain Man.
La scolarité de ces enfants et adolescents sera souvent brillante mais tout ce qui touchera à l’implicite leur posera problème : la littérature et l’analyse de textes peut être une véritable épreuve.
Beaucoup de personnes avec autisme développe également davantage certains sens comme l’odorat. Mais au niveau alimentaire attendez-vous à avoir des surprises. Des pâtes aux oignons crus, des citrons crus… ne leur feront pas peur.