Aujourd’hui, un peu de positivité et de bienveillance. Foin de tout ce qui nous blesse et nous angoisse en ce moment ! Revenons à des choses si essentielles
La multiplication des rôles
Être confiné à la maison avec ses enfants revient à devenir professeur, psychologue, infirmier et à en oublier l’essentiel : être un papa ou une maman. et lorsque l’enfant ou l’ado est en situation de handicap , quel que soit ce dernier, cela complique encore la situation. Et personne n’est Shiva
Si votre enfant est porteur de troubles dys il va falloir, davantage encore qu’en temps ordinaire, devenir traducteur de consignes, secrétaire scripteur des devoirs etc.
Avec un petit zèbre il faudra redoubler d’imagination pour le nourrir dans ses besoins d’apprendre ( même si l’ennui est la plus grande source de créativité, nous en avons la preuve chaque jour de ce confinement).
Avec un jeune porteur d’autisme il vous faut créer de nouvelles routines, expliquer l inexplicable et l’invisible.
Tout cela vous demande de développer des merveilles d’ingéniosité mais pose aussi plusieurs problèmes
Faire ce que l’on peut
La volonté de bien faire, de suivre à la lettre les recommandations ou travaux des enseignants est louable mais est-ce là l’essentiel ?
Votre rôle est d’être parents. Entrer dans la sphère des devoirs, de la surveillance pédagogique, dans le rôle de correcteur vous fait entrer dans un autre rôle.
Être celui ou celle qui dispense les savoirs, corrige les exercices transforme votre rôle et vous fait changer de position. Et cela a des conséquences parfois fâcheuses : disputes, crises de colère etc.
L’essentiel est de rester avant tout un papa ou une maman, surtout auprès des plus jeunes. Ce n’est pas grave si tous les exercices de maths de madame Triangle ne sont pas faits, si vous n’avez pas fait la dictée hebdomadaire.
Chacun doit faire à sa mesure. Le plus important, avec nos enfants ou ados en situation de handicap, est de les rassurer, de revenir à ce qui fait la vie de famille, d’être ensemble.
Des apprentissages différents
On peut aussi apprendre autrement : faire un gâteau permet de comprendre le passage des cl en ml, de calculer des fractions, de faire des proportions.
Peindre, dessiner, développent a préhension fine. Si on a la chance d’avoir un jardin, on peut faire un peu de biologie en comptant les pattes de l’araignée et celles d’un insecte , ou observer le développement d’une plante.
Ce sont de vrais apprentissages et pour les petits dys ils rendent concrets des notions abstraites difficiles à appréhender. Travaillant en lycée pro je peux vous dire que nous utilisons quotidiennement ce type de supports pour faire passer des notions complexes.
Le programme, le programme
Certains enseignants très attachés au programme pourraient dire que cela ne permet pas d’atteindre tous les objectifs. Peut -être. Mais avec un bac, un CAp et un Brevet en contrôle continu comment donner du sens à un programme pour des jeunes qui ont tant de difficultés déjà ?
L’essentiel est de maintenir le lien avec l’école mais aussi de ne pas distendre celui de la famille. Ce confinement, doit à mon sens, être un juste équilibre mais surtout, ne culpabilisez pas de ne pas faire tout ce qui est demandé. La santé mentale des enfants est plus importante qu’un programme.